Les œuvres sur papier, comme les photographies et les dessins au pastel et au fusain, sont plus fragiles que celles sur toile.
Leur encadrement nécessite certains soins particuliers que seuls des professionnels de l’encadrement comme ceux d’Atelier Daniel peuvent prodiguer.
Le papier, inchangé depuis 700 ans
La technique de fabrication du papier, de nos jours, est étonnamment similaire à celle utilisée il y a 700 ans. Bien sûr, les technologies modernes ont augmenté les capacités de production et nous permettent aujourd’hui d’en contrôler notamment la qualité, le coût et la durabilité. L’uniformité et la variété sont des acquis de la technologie moderne mais, malgré tout, le papier continue d’être semblable à ce qu’il a toujours été.
Les papiers à privilégier
Si vous êtes à la recherche d’une œuvre sur papier, considérez d’abord celles qui sont réalisées sur du papier 100 % chiffon ou encore alpha cellulose traité contre l’acide, qui résistera bien au temps une fois l’œuvre encadrée par un professionnel.
Si vous vous apprêtez à immortaliser des clichés sur papier, demandez à votre imprimeur de vous offrir celui de meilleure qualité possible.
Les papiers à la conservation incertaine
Le papier photocopieur, le papier journal, le papier Kraft, le carton ondulé, le papier et les cartons pour le bricolage ainsi que le papier recyclé sont à déconseiller si vous comptez le conserver des années durant.
Ces types de papiers ont tendance à se dégrader relativement rapidement à cause de l’alun, un élément entrant dans la composition du papier qui détruit ce dernier avec le temps, et des acides que produit la dégradation de la lignine, une composante du bois (et de sa pulpe), durant la fabrication du papier.
Un cadre de bois ou un papier qui contient ces acides peut également contaminer à la longue un papier qui en était originalement exempt.
Les dommages causés par l’acide étant permanents, il est très important de confier l’encadrement de vos œuvres les plus sensibles à un professionnel d’expérience. Celui-ci pourra, au besoin, recourir à une méthode de trempage pour neutraliser le contenu acide des papiers.
Les ennemis jurés du papier
Pour assurer la longévité de votre œuvre sur papier, il n’y a rien de tel qu’un encadrement de qualité, qui contribuera grandement à tenir celle-ci à l’écart à des indésirables suivants.
Le papier est hygroscopique, c’est-à-dire qu’il absorbe l’humidité comme une éponge. Un haut taux d’humidité entraînera l’expansion des fibres du papier, le rendant plus vulnérable à l’abrasion de surface et à l’effilochage, en plus de favoriser l’apparition de moisissures et la présence d’insectes.
Au contraire, un taux d’humidité trop bas causera la contraction des fibres du papier, ce qui le rendra plus fragile et plus susceptible de se déchirer.
Des changements trop rapides ou trop fréquents du taux d’humidité causent un stress aux fibres. Si le papier est monté sur un cadre, il pourra se déchirer de lui-même en raison d’expansions et de contractions extrêmes.
On considère qu’un taux d’humidité relative de 50 % est idéal, indépendamment de la température. Si c’est possible, conservez votre œuvre dans un endroit où le taux d’humidité est constant (évitez les sous-sols et les salles de bains).
Si nous le jugeons nécessaire, nous pourrions vous conseiller d’ajouter du gel de silice (un déshydratant inerte) à votre encadrement, afin de mieux réguler l’humidité à l’intérieur du cadre.
Un bon encadrement offrira une protection à l’œuvre sur papier contre les variations des taux d’humidité.
Les températures élevées augmentent l’activité moléculaire et les réactions organiques, ce qui accélère le vieillissement du papier. De plus, si la chaleur est combinée à un taux d’humidité élevé, elle risque de favoriser le développement de moisissures et la prolifération d’insectes.
Et le froid?
Les basses températures ne causent généralement pas de problème.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_empty_space][vc_separator style=”shadow”][vc_empty_space][vc_row_inner][vc_column_inner width=”1/2″][vc_column_text]
La lumière
De forte intensité, la lumière du soleil et des lumières fluorescentes est la plus dommageable de toutes, car elle contient tout le spectre de la lumière, dont les rayons ultraviolets (UV). Ces derniers sont les principaux responsables de la décoloration des œuvres et du jaunissement du papier.
Saviez-vous que les ampoules incandescentes et halogènes ainsi que les tubes fluorescents produisent eux aussi des rayons UV? Pour maximiser la préservation des œuvres, optez pour un éclairage à la DEL, qui n’en produit pratiquement pas.
En plus des rayons UV, le soleil dégage aussi des rayons infrarouges (ceux-ci se trouvent à la basse extrémité du spectre de la lumière). Ces derniers génèrent de la chaleur, qui accélère le vieillissement et l’affaiblissement des fibres ainsi que la décoloration. Quant aux sources lumineuses artificielles, elles émettent également des rayons infrarouges, mais de plus faible intensité.
Cumulatifs et permanents, les dommages causés par toutes les sortes de lumières varient selon leur intensité et la durée de l’exposition. L’idéal est donc d’apposer vos photographies et autres œuvres sur papier sur un mur plus faiblement éclairé.
Pour protéger vos pièces d’art des rayons UV, nous vous proposerons un encadrement sous verre muni de filtres UV.
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Souris, mites, anthrènes des tapis, bostryches, vrillettes, mouches, lépismes argentés, blattes, psoques, etc. : tous se nourrissent des composantes du papier, principalement l’amidon et la cellulose.
Les dommages peuvent être causés par les insectes eux-mêmes ou par leurs larves, œufs, excréments ou carcasses. Mieux vaut prévenir leur apparition car, la plupart du temps, les dommages sont fort avancés lorsque les insectes sont découverts.
Un haut taux d’humidité, la chaleur et la saleté (incluant les restes de table) contribuent à leur prolifération. La vermine affectionne également l’obscurité… alors que la lumière est nocive pour le papier. Il n’y a donc pas de situation idéale. Il faudra composer avec ces deux réalités contradictoires.
Évidemment, si vous habitez une maison neuve, il y a moins de chance que vous soyez aux prises avec diverses infestations. Mais demeurez vigilants!
Un encadrement étanche empêchera insectes et animaux d’endommager vos œuvres.
Les produits chimiques et les particules présents dans l’air que nous respirons peuvent détruire le papier. Voici les plus communs et leurs sources :
Soufre : Issu de la combustion des combustibles fossiles comme le charbon, le gaz naturel et le pétrole.
Chlorures : « L’air salin » peut venir de l’évaporation de la transpiration ou de la vapeur de cuisson.
Oxyde d’azote : Provient de la pollution automobile et de la détérioration des films photographiques.
Formaldéhyde : Provient de l’isolation, des produits de fibres de bois, du fini de tissus et du caoutchouc mousse.
Acides : Proviennent de la réaction des produits énumérés plus haut avec l’humidité.
Ozone : Provient des appareils électriques.
Aérosols alcalins : Proviennent du béton frais.
Particules : Proviennent de la fumée, des huiles, des graisses, de la suie et de la poussière.
[/vc_column_text][/vc_column][vc_column width=”1/2″][vc_column_text]Pour éviter le plus possible d’exposer le papier aux polluants :
N’entreposez pas l’œuvre dans le garage ou dans tout autre endroit où il y a de la combustion et une présence de ses sous-produits.
Pour éliminer une partie des polluants atmosphériques, vous pouvez également vous munir d’un filtre à air, que vous prendrez soin d’entretenir adéquatement pour des résultats optimaux.
Notez toutefois que si une œuvre sur papier a été exposée à des agents chimiques, ces derniers peuvent continuer à faire des dommages même si celle-ci est ensuite placée dans un environnement où l’air est filtré.
Les dommages causés par les polluants atmosphériques sont irréversibles : agissez sans tarder.
Si vous remarquez une dégradation de votre œuvre sur papier, notre équipe pourra la débarrasser de toute trace de polluants afin de stopper la progression des dommages.
Les spores de moisissures (champignons) sont toujours présentes dans l’air. Elles s’installent et germent en plantes minuscules là où les conditions sont favorables.
Une circulation d’air réduite, un taux d’humidité relative (HR) de plus de 70 % et des températures de plus de 70 oF (22 oC) favorisent la germination. Une fois celle-ci commencée, la croissance peut se poursuivre même dans des conditions moins favorables.
Prévenez la formation de moisissures en favorisant une bonne circulation d’air et en gardant température et taux d’humidité sous contrôle. Évitez les endroits poussiéreux et sales.
Si de la moisissure s’est formée sur votre œuvre sur papier, nous sommes en mesure de l’éliminer efficacement sans abîmer cette dernière.
Les plis, ondulations, déchirures, gondolements, marques, perforations et coupures sont habituellement permanents, bien qu’ils puissent être corrigés efficacement par les professionnels de la conservation d’Atelier Daniel.
Nous conseillons d’opter pour une approche préventive et de manipuler votre œuvre le moins possible… ainsi que de la faire encadrer rapidement.